Publié dans Politique

Paiement des bourses universitaires - Trente milliards d’ariary d’économies grâce à la digitalisation

Publié le lundi, 20 juin 2022

Quasiment 50% de réduction des dépenses constatés après l’instauration du système de digitalisation des paiements des bourses d’études universitaires. Un fait expliqué par Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunication, hier à l’occasion de l’ouverture officielle de la célébration de la semaine de l’innovation dans les locaux du Sonapar Andraharo. « Deux ans auparavant, à chaque paiement, le Trésor devait décaisser environ 56 milliards d’ariary pour le paiement des bourses.

Une dépense qui, après instauration de cette innovation, est revenue à environ 26 milliards d’ariary. Certes, il y a encore de nombreux points à améliorer mais cette économie constitue déjà un budget supplémentaire que l’on pourrait allouer à d’autres secteurs prioritaires », souligne le ministre du MNDPT. En effet, depuis des décennies, la question du paiement des bourses des étudiants est une problématique récurrente à Madagascar. Et ce, à cause de l’opacité des procédures de sélection des bénéficiaires, les listes des inscrits sont faussées et beaucoup trop d’étudiants se retrouvent lésés de leurs bourses. Ce manque de transparence entretient les tensions entre le corps administratif des universités et les étudiants mais surtout favorise les abus à tous les échelons des structures universitaires du pays. Cette situation fait des universités malagasy des foyers de tension chroniques propices à la reprise politique négative dans le pays.

Identifiant unique

Pour exploiter les services offerts par les technologies actuelles, les universités et établissements publics de Madagascar doivent avoir une unique source de données. Les multitudes d’enjeux auxquels sont confrontés les universités et les grandes écoles sont par exemple le nombre croissant de nouveaux étudiants soit plus de 90.000 bacheliers tous les ans, la redondance et la fiabilité des informations sur les étudiants. La budgétisation des bourses et la planification des infrastructures et équipements liés sont ainsi devenues primordiales. Un exemple parmi tant d’autres innovations qu’il a présenté lors de la journée d’hier, à ne citer que la digitalisation de l’administration pour optimiser le concept de e-gouvernance, l’amélioration du volet sécurité publique avec la mise en place des plusieurs centaines de sites de caméra de surveillance dans le zones à risque de la Capitale ou encore les paiements numériques pour les pensions de retraite et les salaires des fonctionnaires. A entendre le premier responsable du développement numérique, l’Etat semble être bien lancé pour concrétiser le projet de digitalisation de l’administration publique mais les défis ne sont pas des moindres. Outre les capacités des agents de l’administration, surtout des Communes lointaines et enclavées, à maîtriser les nouvelles technologies de l’information et de la communication, il y aurait également les problématiques relatives à l’accès à l’électricité ou à la couverture énergétique. Un manque chronique se constituant comme un frein au développement du pays, mais surtout à l’épanouissement de la population d’après les principes du Programme de réformes pour l’efficacité de l’administration (PREA).

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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